J’ai ma ferme d’alpaga depuis près de 10 ans; c’est assez rodé même s’il y a toujours des améliorations à faire et que c’est un cycle sans fin d’améliorations…
Mais voilà; ceux qui croient qu’on est nécessairement «conservateur» quand on est en agriculture on tord… .
Et j’en viens à la raison de ce journal de progrès…
Après 2020 qui était un réel tournant dans mon entreprise avec la décision et la main à la pâte afin de tourner mon programme génétique vers les alpagas noirs (il y a un réel défi là, mais c’est un défi qui se développe sur le long terme), 2021 s’annonce pour être celui de la nouveauté pour moi. La réelle nouveauté.
Je m’intéresse depuis quelques années à l’AI et à la programmation Python; la robotique, l’automatisation, les statistiques, les possibilités de précision… wouaaaahhh
Je vois de réelles possibilités dans mon monde agricole avec ça (et je ne suis pas la seule) et tout particulièrement dans mon domaine de l’alpaga.
Je rêve d’une ferme à la fine pointe où je ne serais plus l’employée en même temps que la manager. Que je ne devrais plus faire autant de tâches routinières mais beaucoup plus de gestion, de développement. Je rêve d’une amélioration des outils disponibles et une meilleure rapidité de ceux-ci, d’une façon d’améliorer plus drastiquement et en moins de temps la qualité de ce que je produis, améliorer la santé et même la gestion de nos animaux au quotidien. Et évidemment, d’amener mes réalisations à être utiles pour mes pairs aussi !
Bref; j’ai eu l’occasion de faire quelques recherches sur l’AI, les possibilités, la robotique et d’apprendre les rudiments de Python mais pas de le pratiquer vraiment encore.
Et c’est là que les sueurs commence… parce que c’est bien beau vouloir et «rêver de», mais il faut avancer.
J’ai bien déjà fait quelques soudures et je me débrouille avec un code même si ce n’est pas ma force en ce moment. Je baigne aussi dans le monde de l’électronique et de la programmation depuis un très jeune âge parce que mon père et mon frère en font… mais pour moi, c’est un début.
J’ai acheté mon premier «kit» d’électronique et de capteurs assorti à un Raspberry pi il y a quelques semaines. Je ne l’ai pas ouvert encore et j’attends les fêtes pour ouvrir ça afin de ne pas perdre ma motivation vu que je n’ai pas le temps pour ça en ce moment (c’est notre plus grosse période en ce moment dans l’alpaga).
Je souhaite donc l’ouvrir pendant les fêtes et immédiatement me plonger dans la réalisation d’un petit projet vraiment basique, question d’avoir une réussite dans mon cahier avant le début janvier et de garder la motivation après la surprise de la nouveauté.
Je ne crois pas que mon plus gros défi sera de jongler là-dedans; je sais déjà que je trippe. Mon plus gros défi sera sans aucun doute de persister et de passer le cap de l’apprentissage de base pour commencer à avoir des réussites qui me motivent à continuer.
C’est là que je vais avoir besoin de vos encouragements !
Je suis déjà méga occupée au quotidien mais je sais que si je me trouve du temps pour ça, ce sera profitable et que je vais me libérer, justement, plus de temps pour en faire au fur et à mesure… Mais mettons que c’est facile de repousser quelque chose qu’on trouve ardu quand on est occupé, justement; on a une excuse toute prête sur un plateau !
Pour mon premier projet concret; je souhaite réaliser en 2021 un système automatisé pour distribuer la moulée des alpagas.
JUSTE donner la moulée, c’est 121h par année à remplir des tasses et des gouttières pour faire manger les animaux. C’est 3 semaines de 40h de vacances par année ça !
J’ai déjà en tête une bonne idée du fonctionnement et beaucoup de tutoriaux sur le sujet.
Ils sont souvent à petite échelle (un système unique pour nourrir automatiquement le chat ou le poisson rouge) contrairement à moi qui devrait adapter ça dans une grange entière avec 4 troupeaux distincts qui mangent des rations différentes et dont la nourriture doit être étalée sur une plus grande surface (en 40 rations environ). Je ne veux pas devoir «feeder» 40 systèmes individuels en moulée non plus… alors je devrai n’avoir qu’une station de remplissage qui distribue partout mais adapte la distribution (heure et quantité précise) selon mes directives qui devront pouvoir être changées facilement.
Pour moi, ce sera un gain de temps notable journalier mais très probablement un gain au niveau financier aussi; on mesure en gros la moulée pour aller plus vite, mais quand on donne plus que les besoins, ça nous coûte plus cher aussi (la moulée, c’est un des coûts les plus élevés annuels pour chaque animal)…
Alors voilà ! Je vais vous donner suite dès que j’ouvre mon «cadeau» de Raspberry Pi qui m’attend patiemment pour commencer ça