📖 RĂ©sumĂ© du livre "12 rules for life" de Jordan B. Peterson

RĂšgle #2 - Treat yourself like someone you are responsible for helping

La rĂšgle #2 est assez intĂ©ressante. La prĂ©misse de base est qu’on est plus susceptible de bien traiter son chien qu’on est de le faire pour soi-mĂȘme.

Imagine that a hundred people are prescribed a drug. Consider what happens next. One-third of them won’t fill the prescription. Half of the remaining sixty-seven will fill it, but won’t take the medication properly. They’ll miss doses. They’ll quit taking it early. They might not even take it at all.

Il cite entre autre une Ă©tude oĂč les patients qui ont reçu un transplant d’organe ne prennent pas plus leur mĂ©dication alors que les consĂ©quences sont tout simplement horribles. Dialise, rejet, etc.

Personnellement, je vois ça comme une dissociation et un manque de respect envers son futur-soi. J’ai d’ailleurs un chapitre dans Double Ta Valeur oĂč j’explique qu’on doit constamment se juger de la perspective de toi dans 5-10 ans, et j’ajouterais mĂȘme, de ton toi enfant.

Histoire de ramener les conséquences futures de ton irresponsabilité dans le présent.

Peterson interprĂšte plus ça comme une misanthropie (dĂ©dains de l’humanitĂ©) inconscient.

Et c’est là que je crois qu’il va perdre beaucoup de lecteurs.

Il est obsĂ©dĂ© par les textes religieux. La bible Ă©tant l’ouvrage le plus ancien sur terre, il existe une raison pourquoi les histoires ont Ă©tĂ© capable de survivre de cette façon Ă  travers les gĂ©nĂ©rations. Chaque dĂ©tail est important. S’il n’est pas important, il se fait oublier ou retirer au fur et Ă  mesure des itĂ©rations. AprĂšs-tout, la bible n’était pas un livre, mais bien un ensemble d’histoires qu’on passait de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©ration.

Donc pour lui, chaque histoire représente un aspect de notre psychologie.

Il explique donc la genĂšse (Adam & Ève, le serpent, Ă©dĂšne, etc). C’est assez complexe Ă  rĂ©sumer, donc je vais sauter directement aux conclusions et, si ce genre d’histoires vous intĂ©resse, vous pourrez aller lire par vous-mĂȘme. Personnellement, je trouve ça assez fascinant.

Le fruit interdit a Ă©tĂ© offert par le diable Ă  Ève qui a Ă©tĂ© victime de sa manipulation. Ensuite, elle le fait prendre Ă  Adam, et ce dernier n’a nul autre que lui-mĂȘme et son dĂ©sir de plaire Ă  Ève Ă  blĂąmer.

La pomme donne la conscience de soi à Adam et Ève.

On a Ă©voluĂ© pour reconnaĂźtre les couleurs Ă  cause que c’est pratique d’associer la couleur rouge Ă  un fruit qui est mĂ»r. Donc c’est un peu une mĂ©taphore pour symboliser que l’évolution est responsable du fait qu’on a dĂ©veloppĂ© une conscience avec tout ce que ça implique (capacitĂ© pour le mal et pour le bien).

Ensuite, Dieu va voir adam pour prendre une marche avec dans le jardin. Quand il l’appel et qu’Adam ne vient pas tout de suite, il lui demande oĂč est-ce qu’il Ă©tait.

Adam rĂ©pond qu’il Ă©tait tout nu et qu’il a dĂ» aller mettre son pang.

Ça symbolise que notre conscience a fait en sorte qu’on ne se sent plus “digne” de marcher avec Dieu.

Bref, il est déçu et nous criss dehors.

Tout le reste de la Bible est structurĂ© de sorte que l’homme est sur une quĂȘte de rĂ©demption pour tenter de marcher, une fois de plus, aux cĂŽtĂ©s de Dieu.

It is easy to believe that people are arrogant, and egotistical, and always looking out for themselves. The cynicism that makes that opinion a universal truism is widespread and fashionable. But such an orientation to the world is not at all characteristic of many people. They have the opposite problem: they shoulder intolerable burdens of self-disgust, self-contempt, shame and self consciousness.

Thus, instead of narcissistically inflating their own importance, they don’t value themselves at all, and they don’t take care of themselves with attention and skill. It seems that people often don’t really believe that they deserve the best care, personally speaking. They are excruciatingly aware of their own faults and inadequacies, real and exaggerated, and ashamed and doubtful of their own value.

They believe that other people shouldn’t suffer, and they will work diligently and altruistically to help them alleviate it. They extend the same courtesy even to the animals they are acquainted with — but not so easily to themselves.

Il continue son raisonnement en expliquant que la grande majoritĂ© des gens sont bons et qu’on mĂ©rite de se traiter soi-mĂȘme comme si on Ă©tait quelqu’un dont on Ă©tait responsable d’aider.

Et je suis complĂštement d’accord! Des psychopathes/narcissiques/sociopathes, ça existe, mais c’est assez rare. Les chances que tu sois une personne qui mĂ©rite le dĂ©dains sont relativement faibles. Ironiquement, si tu es psychopathe, tu es la derniĂšre personne sur terre qui va se sentir inadĂ©quat!

Bref, il propose en quelques sortes de dĂ©velopper le syndrome du sauveur, mais avec soi-mĂȘme.

Ça veut dire qu’on doit considĂ©rer ce qui est “bon” pour nous.

Bon ne veut pas dire “ce qu’on veut” et ça ne veut pas dire non plus “ce qui nous apporte du bonheur”.

Selon lui, avoir pour objectif « d’ĂȘtre heureux Â» est une doctrine dangereuse.

C’est super controversĂ© parce que 99% des gens rĂ©pondent « ĂȘtre heureux Â» lorsqu’on leur demande: « qu’est-ce que tu veux dans la vie Â».

Je suis complĂštement d’accord avec lui. Mark Manson partage Ă©galement son opinion dans « The Subtle Art of Not Giving a Fuck Â» (le livre du mois de septembre).

Quand on donne des bonbons à un enfant, ça les rend heureux, mais ce n’est pas “bon” pour eux.

Je pense que l’idĂ©e de dĂ©velopper une figure paternelle interne qui nous coach et nous impose les bons choix est loin d’ĂȘtre stupide.

Juste lundi soir, j’ai fini Ă  5h du matin beaucoup trop saoul pour mon propre plaisir. Tellement que je n’ai pas pu travailler de la journĂ©e mardi!

Certains ont dĂ©jĂ  une discipline de feu, alors peut-ĂȘtre que ce conseil ne s’applique pas trop Ă  eux. Mais dans mon cas, je penche dĂ©finitivement un peu trop du cĂŽtĂ© du chaos et j’ai besoin d’un peu plus d’ordre dans ma vie.

L’ensemble de son livre se veut une balance entre l’ordre et le chaos, alors c’est trĂšs certainement possible d’ĂȘtre atteint du syndrome inverse et d’avoir besoin d’un peu plus de chaos.

1 « J'aime »