Bonjour Ă tous!
Je dois faire une confession⊠Je nâai pas Ă©tĂ© exactement actif dans le book club ces derniers temps.
Je suis toujours en plein milieu dâune lecture fascinante lorsque le nouveau livre arrive et je ne suis pas capable de lire 2 livres Ă la fois.
Jâai donc eut une idĂ©e et jâinvite tous les membres Ă faire comme moi.
Je vais documenter mon livre du moment et écrire les histoires et idées intéressantes que je trouve au fil de mes lectures.
Je vais mettre Ă jour ce fil de conversation pĂ©riodiquement au fur et Ă mesure que jâavance dans le livre et crĂ©er une nouvelle discussion pour chaque nouveau livre que jâentame.
Libre Ă vous de commenter, critiquer et discuter des idĂ©es que jâamĂšne lors de ces discussions.
Une des raisons pourquoi câest une idĂ©e bonne, non seulement pour moi mais pour tous, est que dâannoter et rĂ©sumer un sujet augmente drastiquement notre rĂ©tention et comprĂ©hension du sujet.
Câest donc une expĂ©rience partiellement Ă©goĂŻste qui, je lâespĂšre, va Ă©galement plaire Ă plus dâun!
Allons-y donc pour mon livre du moment qui sâintitule 12 rules for life: an antidote to chaos.
Dans ce livre, le psychologue clinicien Jordan Peterson argumente quâon nâest pas rĂ©ellement libre si on est esclave de notre biologie (nos Ă©motions et instincts) et que pour ĂȘtre libre, on doit sâimposer des rĂšgles et devenir une sorte de tyran bienveillant face Ă soi-mĂȘme.
Son travail est devenu excessivement populaire suite Ă son opposition Ă la loi c-16 qui rendait un crime haineux le refus dâappeler une personne par son pronom de choix (il/elle/non-binaire, etc).
YouTube est rempli de clip dont le titre est âJordan Peterson destroysâŠâ car il est particuliĂšrement bon pour argumenter et tenir une structure logique rigide dans laquelle il ne laisse place Ă aucun faux argument.
Bref, ça vaut la peine de sâintĂ©resser au gars mĂȘme si on nâest pas dâaccord avec lui, ne serait-ce que pour la valeur de divertissement.
De retour Ă son livre, je vais commencer par vous partager la premiĂšre rĂšgle et vous me direz ce que vous en pensez!
Rule #1 - Stand up straignt with your shoulders back.
Dans sa premiĂšre rĂšgle, Jordan Peterson fait lâargument que les hiĂ©rarchies sociales sont en places, non pas parce quâune Ă©lite sâest emparĂ©e du pouvoir et construit un systĂšme qui lui assure sa propre pĂ©rennitĂ© au dĂ©triment des autres (comme la gauche argumente souvent), mais bien une consĂ©quence fondamentale de notre biologie.
Pour exprimer son point, il remonte des centaines de milliers dâannĂ©es en arriĂšre et nous prĂ©sente lâun de nos plus vieux ancĂȘtres: le homard.
Le homard est intéressant pour deux raisons:
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Sa biologie excessivement similaire Ă celle des ĂȘtres humains. La dopamine, sĂ©rotonine, norĂ©pinĂ©phrine, cortisol et autres neurotransmetteurs bien connus chez nous ont le mĂȘme effet chez lui.
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Son cerveau est extrĂȘmement simple. Lorsque le homard change de classe sociale, câest plus facile pour lui de dĂ©truire son cerveau et dâen refaire un autre tout neuf qui respecte son nouveau statut social.
Ce que les chercheurs ont rĂ©alisĂ© est que la position du homard dans lâĂ©chelle sociale est largement dĂ©terminĂ©e par la quantitĂ© de sĂ©rotonine quâil expĂ©rience quotidiennement.
Lorsquâun homard perd un affront, il a moins de sĂ©rotonine et est plus susceptible de perdre un affront plus tard.
Lorsquâun homard gagne, il a plus de sĂ©rotonine et est plus susceptible de gagner plus tard.
En donnant des antidĂ©presseurs Ă un homard qui a perdu toutes ses âjoutes socialesâ, il crĂ©e littĂ©ralement un nouveau cerveau et devient plus dominant et confiant, ce qui lui permet un meilleur territoire et de meilleures chances de reproduction.
Ăa⊠OĂč il sâen prend Ă beaucoup trop fort pour lui et meurt.
Tout ça pour en venir Ă dire que la sĂ©rotonine est un des gros responsables de la prĂ©sence de hiĂ©rarchies sociales, mĂȘme chez les ĂȘtres humains.
LâidĂ©e nâest pas de dire quâon est aussi simple que des homards, câest loin dâĂȘtre le cas.
LâidĂ©e est que plus une personne gagne, plus elle va gagner; et plus une personne perd, plus elle va perdre.
Notre propension Ă gagner ou perdre, Ă ĂȘtre combatif ou rĂ©signĂ©, provient en grande partie de notre biologie, qui influence ensuite notre position dans la hiĂ©rarchie sociale.
To stand un straight with your shoulders back is to accept the terrible responsibility of life, with eyes wide open. It means deciding to voluntarily transform the chaos of potential into the realities of habitable order. It means adopting the burden of self-conscious vulnerability, and accepting the end of the unconscious paradise of childhood, where finitude and mortality are only dimly comprehended. It means willingly undertaking the sacrifices necessary to generate a productive and meaningful reality.
[âŠ]
So, attend carefully to your posture. Quit drooping and hunching around. Speak your mind. Put your desires forward, as if you had a right to them â at least the same right as others. Walk tall and gaze forthrigthly ahead. Dare to be dangerous. Encourage the serotonin to flow plentifully through the neural pathways desperate for its calming influence.
Si on veut se prendre en main et gagner, ça fait donc tout son sens dâoptimiser son environnement et son comportement pour changer notre biologie.
Ăa veut dire se tenir loin de lâalcool, la drogue, bien manger, sâentraĂźner et avoir un cycle de sommeil prĂ©visible.
Ăa veut dire prendre de plus en plus de responsabilitĂ©s, de « tuer des dragons » de plus en plus intimidants et puissants.
Toutes des choses que jâadmets avoir beaucoup de difficultĂ© Ă bien gĂ©rer!
Je sacrifie souvent ma santĂ© pour le gain immĂ©diat en productivitĂ©, ce qui est loin dâĂȘtre une stratĂ©gie gagnante Ă long terme.
Ce qui fait un segway intéressant avec la loi #2: Treat yourself like someone you are responsible for helping.
More on that in a few days
Dâici lĂ , nâhĂ©sitez pas Ă discuter de la premiĂšre rĂšgle si ça vous interpelle!
EDIT : 2019-03-13
RĂšgle #2 - Treat yourself like someone you are responsible for helping
La rĂšgle #2 est assez intĂ©ressante. La prĂ©misse de base est quâon est plus susceptible de bien traiter son chien quâon est de le faire pour soi-mĂȘme.
Imagine that a hundred people are prescribed a drug. Consider what happens next. One-third of them wonât fill the prescription. Half of the remaining sixty-seven will fill it, but wonât take the medication properly. Theyâll miss doses. Theyâll quit taking it early. They might not even take it at all.
Il cite entre autre une Ă©tude oĂč les patients qui ont reçu un transplant dâorgane ne prennent pas plus leur mĂ©dication alors que les consĂ©quences sont tout simplement horribles. Dialise, rejet, etc.
Personnellement, je vois ça comme une dissociation et un manque de respect envers son futur-soi. Jâai dâailleurs un chapitre dans Double Ta Valeur oĂč jâexplique quâon doit constamment se juger de la perspective de toi dans 5-10 ans, et jâajouterais mĂȘme, de ton toi enfant.
Histoire de ramener les conséquences futures de ton irresponsabilité dans le présent.
Peterson interprĂšte plus ça comme une misanthropie (dĂ©dains de lâhumanitĂ©) inconscient.
Et câest lĂ que je crois quâil va perdre beaucoup de lecteurs.
Il est obsĂ©dĂ© par les textes religieux. La bible Ă©tant lâouvrage le plus ancien sur terre, il existe une raison pourquoi les histoires ont Ă©tĂ© capable de survivre de cette façon Ă travers les gĂ©nĂ©rations. Chaque dĂ©tail est important. Sâil nâest pas important, il se fait oublier ou retirer au fur et Ă mesure des itĂ©rations. AprĂšs-tout, la bible nâĂ©tait pas un livre, mais bien un ensemble dâhistoires quâon passait de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©ration.
Donc pour lui, chaque histoire représente un aspect de notre psychologie.
Il explique donc la genĂšse (Adam & Ăve, le serpent, Ă©dĂšne, etc). Câest assez complexe Ă rĂ©sumer, donc je vais sauter directement aux conclusions et, si ce genre dâhistoires vous intĂ©resse, vous pourrez aller lire par vous-mĂȘme. Personnellement, je trouve ça assez fascinant.
Le fruit interdit a Ă©tĂ© offert par le diable Ă Ăve qui a Ă©tĂ© victime de sa manipulation. Ensuite, elle le fait prendre Ă Adam, et ce dernier nâa nul autre que lui-mĂȘme et son dĂ©sir de plaire Ă Ăve Ă blĂąmer.
La pomme donne la conscience de soi Ă Adam et Ăve.
On a Ă©voluĂ© pour reconnaĂźtre les couleurs Ă cause que câest pratique dâassocier la couleur rouge Ă un fruit qui est mĂ»r. Donc câest un peu une mĂ©taphore pour symboliser que lâĂ©volution est responsable du fait quâon a dĂ©veloppĂ© une conscience avec tout ce que ça implique (capacitĂ© pour le mal et pour le bien).
Ensuite, Dieu va voir adam pour prendre une marche avec dans le jardin. Quand il lâappel et quâAdam ne vient pas tout de suite, il lui demande oĂč est-ce quâil Ă©tait.
Adam rĂ©pond quâil Ă©tait tout nu et quâil a dĂ» aller mettre son pang.
Ăa symbolise que notre conscience a fait en sorte quâon ne se sent plus âdigneâ de marcher avec Dieu.
Bref, il est déçu et nous criss dehors.
Tout le reste de la Bible est structurĂ© de sorte que lâhomme est sur une quĂȘte de rĂ©demption pour tenter de marcher, une fois de plus, aux cĂŽtĂ©s de Dieu.
It is easy to believe that people are arrogant, and egotistical, and always looking out for themselves. The cynicism that makes that opinion a universal truism is widespread and fashionable. But such an orientation to the world is not at all characteristic of many people. They have the opposite problem: they shoulder intolerable burdens of self-disgust, self-contempt, shame and self consciousness.
Thus, instead of narcissistically inflating their own importance, they donât value themselves at all, and they donât take care of themselves with attention and skill. It seems that people often donât really believe that they deserve the best care, personally speaking. They are excruciatingly aware of their own faults and inadequacies, real and exaggerated, and ashamed and doubtful of their own value.
They believe that other people shouldnât suffer, and they will work diligently and altruistically to help them alleviate it. They extend the same courtesy even to the animals they are acquainted with â but not so easily to themselves.
Il continue son raisonnement en expliquant que la grande majoritĂ© des gens sont bons et quâon mĂ©rite de se traiter soi-mĂȘme comme si on Ă©tait quelquâun dont on Ă©tait responsable dâaider.
Et je suis complĂštement dâaccord! Des psychopathes/narcissiques/sociopathes, ça existe, mais câest assez rare. Les chances que tu sois une personne qui mĂ©rite le dĂ©dains sont relativement faibles. Ironiquement, si tu es psychopathe, tu es la derniĂšre personne sur terre qui va se sentir inadĂ©quat!
Bref, il propose en quelques sortes de dĂ©velopper le syndrome du sauveur, mais avec soi-mĂȘme.
Ăa veut dire quâon doit considĂ©rer ce qui est âbonâ pour nous.
Bon ne veut pas dire âce quâon veutâ et ça ne veut pas dire non plus âce qui nous apporte du bonheurâ.
Selon lui, avoir pour objectif « dâĂȘtre heureux » est une doctrine dangereuse.
Câest super controversĂ© parce que 99% des gens rĂ©pondent « ĂȘtre heureux » lorsquâon leur demande: « quâest-ce que tu veux dans la vie ».
Je suis complĂštement dâaccord avec lui. Mark Manson partage Ă©galement son opinion dans « The Subtle Art of Not Giving a Fuck » (le livre du mois de septembre).
Quand on donne des bonbons Ă un enfant, ça les rend heureux, mais ce nâest pas âbonâ pour eux.
Je pense que lâidĂ©e de dĂ©velopper une figure paternelle interne qui nous coach et nous impose les bons choix est loin dâĂȘtre stupide.
Juste lundi soir, jâai fini Ă 5h du matin beaucoup trop saoul pour mon propre plaisir. Tellement que je nâai pas pu travailler de la journĂ©e mardi!
Certains ont dĂ©jĂ une discipline de feu, alors peut-ĂȘtre que ce conseil ne sâapplique pas trop Ă eux. Mais dans mon cas, je penche dĂ©finitivement un peu trop du cĂŽtĂ© du chaos et jâai besoin dâun peu plus dâordre dans ma vie.
Lâensemble de son livre se veut une balance entre lâordre et le chaos, alors câest trĂšs certainement possible dâĂȘtre atteint du syndrome inverse et dâavoir besoin dâun peu plus de chaos.