Bonjour à tous!
Je m’appelle Melanie Bilodeau, j’ai 23 ans et je vis dans le secteur Lebourgneuf depuis 3 ans. Mes parents ont une ferme laitière sur la rive-sud de Québec, à Saint-Agapit.
Étant plus jeune, mes parents m’ont dit que j’étais agoraphobe. C’était flagrant, je piquais des crises dès que je devais aller au jardin d’enfants avec les 5 autres jeunes de mon âge. Je vous laisse imaginer ma réaction dans les partys de famille, parce que du côté de mon père on est une trentaine de cousins seulement.
Toutes mes études se sont déroulées avec moi, dans mon coin au fond de la classe, à écouter le prof parler, prendre des notes, poser des questions timides et me faire niaiser parce que je ne me mêlais pas aux autres.
Au secondaire, parce que mon cercle d’amis était trèèès petit, j’ai commencé à me lasser de lire mes livres, de jouer dehors et de ne pas voir mes amis. J’ai donc ouvert le vieil ordinateur du sous-sol et j’ai fouiné. J’ai appris à utiliser MSN Messenger, à naviguer et à créer des forums. J’ai commencé à écrire mon roman. J’ai même découvert le Site du Zéro (maintenant Open Classroom). J’ai appris, à 14 ans, ce qu’était le Web.
Ça, c’était mon univers jusqu’à ce que j’entame mon Cégep. J’ai fais un DEC en Techniques d’intégration multimédia à Ste-Foy. Avec les cours de base, j’ai réussi à le terminer haut la main en trois ans. J’ai ensuite mis les deux pieds sur le marché du travail. Mon stage de finissant s’est déroulé dans une agence Web et impression de magazines, dans le secteur Lebourgneuf, de là la raison de mon déménagement juste à côté! À ce moment-là, l’entreprise comptait les deux copropriétaires, un graphiste et un programmeur PHP. En intégrant l’équipe avec mon bagage semi-complet de finissant, ils ont fini par me garder. On propulsait maintenant nos sites sur les plateformes mobiles grâce à moi.
Avec le temps, j’ai pris de la vitesse et de l’assurance, ce qui m’a amené à avoir plus de responsabilités. Je faisais autant de développement Web que de rencontres avec les clients, support téléphonique et estimations de projets. J’arrivais à me débrouiller seule dans le Framework PHP que nous avions et à élaborer des visuels de moi-même pour des projets de moins grande envergure.
Nous avons ensuite eux un responsable du référencement naturel pour l’un de nos projets, qui a dû quitter, mais que nous avons pu remplacer. Tous les deux travaillaient avec moi et j’ai donc appris leurs deux méthodes de travail. Un nouveau graphiste s’est joins à nous, puis un nouveau programmeur. Deux membres de notre équipe sont devenus co-propriétaires de l’entreprise. Tout allait très bien et j’étais contente de faire parti de cette progression!
Jusqu’à ce que ma balloune pète.
Moi qui pensait faire une carrière dans la même entreprise, rien n’allait plus. L’un des co-propriétaires (notre programmeur sénior) a quitté l’entreprise. Puis notre second programmeur. J’ai dû apprendre à me débrouiller encore plus avec mes connaissances actuelles du PHP pour continuer de faire rouler nos projets au même rythme qu’avant. Nos graphistes ont rapidement intégré les CMS à notre routine de travail, ce qui a engendré des soucis dans le développement, car rien n’avait été configuré du point de vu d’un programmeur pour nos différents serveurs. J’ai dû encore une fois apprendre sur le tas et me débrouiller avec mes connaissances et les ressources qui m’étaient accessibles.
Puis, vint que notre graphiste junior nous a quitté lui aussi. Non seulement nous avions grossit d’équipe, mais nos projets avaient eux aussi augmentés. En diminuant de personnel, la quantité de travail à accomplir était resté la même. Et je restais la seule à pouvoir tout faire, car mes études m’y avaient préparées. Mais une équipe qui veut augmenter son profit et son nombre de projets à développer, n’a pas d’autre choix que d’agrandir son équipe, non la diminuer.
En janvier 2016, le big boss m’a offert quelque chose que j’espérais être ma porte de sortie. Ma charge de travail était devenue étouffante, car les délais n’avaient pas changé malgré la diminution de notre équipe. Il m’a donc offert d’être travailleur autonome pour lui, chose que j’ai accepté sans hésiter. Et sans être préparée.
De janvier à septembre, j’ai cumulé les erreurs de débutant : mauvaise gestion d’horaire entre un contrat temps plein et mes petits mandats, mauvaise négociation pour mon tarif horaire, difficultés de sommeil suite au stresse… Sans compter l’ambiance au travail qui avait radicalement changée, le stresse se trouvant en chacun des membres de l’agence. Septembre a été un mois long cette année.
Mais justement, septembre a aussi été une libération. J’ai commencé à me renseigner, à chercher des sources d’apprentissage, des « tutoriaux » sur comment se lancer en affaires. Le simple fait de m’investir dans la création, même fictive, d’une entreprise sous ma gestion m’a fait du bien. J’avais l’impression de pouvoir gérer tout ce qui m’entourait. Et vint le moment où je me lança dans le vide : j’ai quitté l’agence pour qui je travaillais depuis 3 ans déjà.
J’ai ramassé un contrat dans une compagnie d’assurances. Quatre semaines payées pour transférer des mandats de jour. Le soir, j’en profitais pour avancer mes démarches d’entreprise. J’ai enregistré mon nom. J’ai inscris mon entreprise au registre des taxes. J’ai ouvert mon compte d’entreprise à la banque. J’ai sorti toutes les idées qui me venaient par la tête pour la création de mon image de marque.
Après un mois, mon mandat s’allongeait et je continuais de passer mon temps libre sur mes petits contrats et sur la progression de mon entreprise. Mais ce n’était pas suffisant.
Et ce ne l’est toujours pas.
Après bientôt deux mois, mon contrat s’est allongé jusqu’aux fêtes de cette année. Je continue de progresser dans la création de mon agence de développement Web, que j’ai appelé Draken Média. Draken se veut une agence où le projet n’est pas uniquement celui du client, mais le mien aussi. Je m’implique avec mes clients pour mieux les connaître eux et mieux offrir mes services ensuite. Je comprends ma clientèle et j’utilise toutes mes connaissances pour qu’eux-même puissent mieux servir leur clientèle. Je veux que mon service soit suffisamment adapté à leurs besoins et que le résultat les charmes. Leur enthousiasme est aussi le mien.
Contrairement à l’agence pour qui j’ai travaillé, je voulais que le monde numérique de Québec me reconnaisse et reconnaisse aussi mon entreprise. Que mon nom soit associé avec un produit et un service hors pair. Et rien n’est mieux que de s’impliquer. Je m’inscris aux événements dans ma région, je participe aux concours, j’aide bénévolement mon ancienne école secondaire dans leurs besoins en graphisme. Dernièrement, j’ai même fait broder mon logo sur une casquette, que je m’engage à mettre à tous les événements Web qui auront lieux afin de me faire voir et mieux reconnaître!
Mes objectifs à court terme sont de rentabiliser mon temps. J’aime écrire, j’ai beaucoup de connaissances à partager et de questions à poser. Je me suis donc inscrite à la formation de marketing par courriel d’Olivier. Je compte non seulement l’implémenter d’une façon ou d’une autre à mon site d’entreprise, mais aussi mieux l’offrir à des clients qui en ont besoin. J’aimerais aussi pouvoir, l’année prochaine à pareille date, être en train de regarder pour louer des bureaux, car je suis certaine qu’en 2017, j’aurai avec moi deux ou trois autres développeurs pour monter mes projets!
À plus long terme (disons mon utopie d’entreprise), j’aimerais pouvoir avoir mes bureaux et mon équipe de travail de développement Web. Quand je parle de mon équipe, c’est que je veux faire partie aussi de la chaîne de montage de nos projets autrement qu’en restant enfermée dans un bureau. J’aimerais que l’ambiance soit à mon image, relaxe, coordonnée, avec une salle de repos où il est possible de carrément décrocher de son ordinateur et de pouvoir se reposer. J’aimerais aussi que mon agence soit non seulement reconnue dans le milieu, mais aussi ailleurs par le biais d’engagement social auprès des jeunes et organismes communautaires. J’aimerais pouvoir offrir un cours d’introduction au Web et de sensibilisation à l’intimidation sur les médias sociaux dans les écoles secondaires.
Sur cette présentation (beaucoup plus longue que prévue ), j’aimerais clore le tout en vous annonçant que je suis disponible pour tout type de projets. Vous pouvez me contacter par courriel à l’adresse info@draken.ca, je pourrai alors vous laisser mon numéro de téléphone pour qu’on puisse discuter!
Ah, aussi… Ceux qui se demandaient pourquoi j’ai insisté sur mon cheminement scolaire au début de ma publication, je vous explique. J’étais timide, mais toutes mes expériences m’ont amenées à sortir de ma zone de confort. Maintenant, je me fais comparer à Mariana Mazza pour mon humour. Je me fais demander si j’ai l’intention de devenir enseignante ou conférencière. J’ai même gêné Jean-François Mercier après l’un de ses spectacle par mégarde (pour un gars timide, il devait s’attendre à une groupie qui est en extase, pas à une fille qui lui dit qu’elle a passé une super soirée et qui le félicite en lui serrant la main!)
Bref, j’suis une fille avec de la drive, qui a changé beaucoup, qui étonne les gens et qui ne sait pas du tout à quoi elle va être rendue dans quelques années!
Au plaisir de pouvoir échanger avec vous tous!