Hier soir j’ai fais 142 kilomètres en pleine tempête de neige pour me rendre à une rencontre réunissant les organisateurs et des membres de La Tranchée. Je me suis taillé la barbe, j’ai mis ma belle chemise rouge de sortie, j’ai pratiqué mon plus beau sourire, et j’ai eu l’occasion de serrer une bonne quinzaine de mains.
Et savez-vous quoi ? Je n’ai fais aucune vente ! 60$ de gaz et trois bières d’investissement, direct au poubelle !
J’aurais bien pu rester chez nous à regarder une télésérie poche, ou sacrer sur les configurations Wordpress de mon blog… mais non, j’ai été voir Olivier et sa gang.
En face de moi à la table il y avait Marc-André, un gars qui avait poussé le risque encore plus loin que moi : il a dû justifier auprès de sa blonde pourquoi il consacrait ses précieux deniers à aller à une rencontre où tout le monde a la même idée : essayer de vendre sa salade sans aucune intention d’acheter celles des autres.
Une perte de temps je vous dit !
Pendant que moi et Marc-André s’apitoyions sur notre sort, à se demander ensemble si on avait bien fait de venir, on s’est rendu compte qu’on était mutuellement en train de se connaître, et d’apprécier ce moment de relation humaine.
Après tout, on est des entrepreneurs. Et l’âme d’un entrepreneur, c’est d’apprendre à connaître les gens, établir des relations, observer les besoins des clients, et trouver des solutions pour les combler.
Mais comment tout cela peut-il être possible sans tisser de très très nombreuses relations ?
L’être humain est un animal sociable. Il a fondamentalement besoin de la présence et la collaboration de ses semblables. En fait, en affaires, le réseau social d’une personne est même le premier ingrédient de son succès.
Pourquoi est-on naturellement porté à se coller sur un mentor en affaires ? Parce qu’on sait au fond de nous que soit il saura résoudre notre problème, soit il connaîtra à coup sûr quelqu’un de fiable à qui il pourra nous introduire. En fait, notre mentor, on sait qu’il a des contacts, que son réseaux est précieux, et que son succès est en bonne parti dû à ses “connections”.
D’ailleurs, un des premiers conseils qui se trouve dans tous les coaching d’affaires dans l’histoire du monde c’est : bâtit ton réseau !
Ce n’est pas pour rien si la première chose qu’on fait dans une stratégie de monétisation, c’est de bâtir une audience. Aucun projet n’est possible sans réunir autour de nous un grand nombre de gens qui apprennent à nous connaître et de qui on cherche à obtenir la confiance.
Le réseautage, c’est ça, rencontrer des gens, dans un seul but : établir des relations humaines. Chaque rencontre, peu importe qui est devant nous, nous enrichit, et contribue à bâtir un réseau unique et d’une valeur inestimable.
Hier, j’ai fais des rencontres d’une qualité exceptionnelle avec des gens allumés, pleins de projets, experts dans leurs domaines respectifs et très agréable de compagnie. Et cette richesse là que j’ai gagné vaut bien plus qu’une vente !
Oui bien sûr, le titre de cet article est très sarcastique. Beaucoup d’aspirants entrepreneurs boudent le réseautage, car il n’ont pas compris qu’on ne va pas là pour faire des ventes, mais comme le mot réseautage le dit : pour bâtir son réseau !
On a aucune idée où l’avenir va nous mener. On a aucune idée où chaque rencontre va nous mener. Mais une chose est certaine, le jour où j’aurais besoin de la collaboration d’un être humain, et qu’il se trouvera dans mon réseau parce que j’aurais pris le temps de le développer quand j’en avait l’occasion, je vais pouvoir passer à la prochaine étape de mon développement, là où tous les autres vont frapper un mur.
Alors savez-vous quoi ? La prochaine fois que La Tranchée va organiser une rencontre, même s’il y a encore une tempête de neige, j’y serai.