Je partageais le même avis que tous ceux qui ont répondu ici il n’y a pas si longtemps, mais je dois avouer qu’avec le recul, ma perspective a un peu changé sur ce sujet.
Attention, je ne dis en aucun cas que la qualité du français n’a pas d’importance, et je suis 100% d’accord que des textes de vente, ou des pages web bourrées de fautes minent directement la crédibilité de l’entreprise…
Sauf que…
La question est : "Est-ce un frein à l’achat de produits/services?"
En réalité, je dirais oui, parfois, mais moins souvent qu’on peut le penser.
Malheureusement, la langue est très très mal maîtrisée par la majorité des francophones. Et ceux qui la maîtrisent peuvent être très agressifs dans leurs critiques, ce qui nous affecte plus que ça ne le devrait.
Donc, la majorité des gens ne réalisent pas que les textes contiennent des coquilles (encore une fois je ne parle pas de textes bourrés de fautes, (ça c’est non!), mais de coquilles accidentelles ici et là) et la petite minorité qui monte aux barricades pour la langue française ne va pas se gêner pour traiter les gens d’illettrés s’ils ont le malheur de mettre une virgule au mauvais endroit…
Mais la réalité est que plus le sujet est pertinent et peut réellement aider le public qu’il vise à servir, moins la qualité du français est déterminante, du moins si on limite son champ de vision aux ventes. S’il reste 3-4 coquilles dans un article de blogue, ça n’aura pas un grand impact sur ton chiffre d’affaires, à moins que tu sois correcteur/correctrice!
Il y a aussi, côté copywritting, la tendance d’écrire un peu “comme on parle” pour rendre le style plus convivial. Un texte qui a de la gueule avec une couple d’anglicismes et une syntaxe pas parfaite a vraaaaaiment plus de chances de vendre qu’un texte sur un ton académique, poli au microfibre et d’un français 100% correct. Donc, il vaut parfois mieux subir les foudres de la police de la syntaxe occasionnellement, parce qu’en contrepartie ça nous permet de mieux connecter avec notre audience.
Mais au final, tout dépend, évidemment, du type de son entreprise, de l’image qu’on veut projeter et du public auquel on s’adresse!
Sinon, évidemment l’idéal est d’écrire avec la meilleure qualité de français possible, d’ailleurs comme l’a mentionné @atelierlenid Antidote est un allié qui peut nous sauver beaucoup de temps. Mais ne perdez pas de sommeil à angoisser sur un participe passé, de grâce! Il faut s’assurer de balancer perfectionnisme et rentabilité, et c’est facile de laisser son égo l’emporter sur la raison parce que, avouons-le, l’attachement au français touche souvent une corde sensible…