Jean Hugues, Odissai : apprendre à tirer le meilleur parti de l’IA avec un accompagnement humaniste et philanthropique

Bonjour à tous,

Je me présente, Jean Hugues, développeur informatique, passionné par l’innovation sociale et les nouvelles technologies, 58 ans, entrepreneur vétéran avec quelques vieux succès.

Après plusieurs années à explorer le potentiel des outils d’intelligence artificielle, j’ai conçu un projet qui me tient à cœur : Odissai.

Qu’est-ce qu’Odissai ?

Odissai est une franchise de coaching cognitif qui vise à accompagner les individus dans l’apprentissage des meilleurs usages des intelligences artificielles conversationnelles, comme ChatGPT, pour résoudre des problèmes, stimuler leur créativité et atteindre leurs objectifs.

Inspiration de l’approche humaniste de Carl Rogers

Notre méthode à base d’entretiens non directifs s’inspire de l’approche humaniste de Carl Rogers, qui repose sur l’acceptation inconditionnelle, l’écoute empathique et la valorisation des ressources personnelles de chaque individu. Chez Odissai, le rôle du coach est de guider doucement les utilisateurs à travers leurs interactions avec l’IA, en reformulant leurs demandes et en montrant, par l’exemple, comment exploiter ces outils de manière optimale. L’objectif est de permettre aux clients de gagner en autonomie tout en découvrant des solutions nouvelles et efficaces.

Comment fonctionnent les sessions Odissai ?

Les sessions se déroulent en ligne (Zoom) et combinent deux éléments clés :

  • L’intelligence artificielle, qui fournit des idées, des analyses ou des suggestions techniques.
  • Le coach humain, qui accompagne et guide l’utilisateur pour qu’il apprenne à formuler des demandes claires, précises et créatives.

Engagement philanthropique

Odissai ne se limite pas à un modèle commercial : nous intégrons une dimension philanthropique en permettant à nos coachs de choisir de reverser une partie de leurs gains pour financer des sessions gratuites ou subventionnées. Ces sessions sont destinées aux personnes en difficulté financière ou aux organisations à but non lucratif, afin d’élargir l’accès à ces compétences essentielles.

Appel à la communauté

Je partage ce projet avec vous aujourd’hui pour recueillir vos avis, suggestions et, pourquoi pas, trouver des partenaires ou des coachs intéressés par cette démarche.

Si vous êtes curieux, sceptique, ou si vous avez simplement envie d’échanger sur les usages de l’IA et leur impact, je serais ravi de discuter avec vous !

Merci d’avance pour votre accueil et au plaisir d’échanger avec vous !

Jean Hugues

Mes champs d’intérêt:

  • La démocratie directe
  • L’histoire de ma famille en Corse
  • La technologie au service du partage de la connaissance

Mes 3 activités préférées:

  • Tenter de refaire le monde, modèle non marchand du don/contre-don
  • L’actualité technologique, dont à propos de l’énergie
  • La vie locale en Corse, sur les réseaux sociaux particulièrement

Site web: JeanHuguesRobert (Jean Hugues Noël Robert) · GitHub
Twitter: x.com Suvranu

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Salut Jean Hugues, ton projet Odissai a l’air super intéressant! Si je comprends bien, tu veux combiner l’intelligence artificielle et le coaching humain pour aider les gens à mieux utiliser des outils comme ChatGPT, c’est ça?

J’ai quelques questions pour mieux comprendre :

  1. Comment est-ce que tu formes tes coachs pour qu’ils soient efficaces dans l’accompagnement des utilisateurs avec l’IA?
  2. As-tu déjà testé ton idée avec des utilisateurs ou des groupes pilotes? Quels retours as-tu eus?
  3. Comment comptes-tu attirer des coachs et des utilisateurs vers ta plateforme?

En passant, l’idée d’inclure un volet philanthropique est vraiment chouette. Ça pourrait rendre l’IA accessible à plus de gens.

Hâte de voir tes réponses!

Nous faisons confiance aux coachs qui veulent nous rejoindre. Mais cette confiance n’est pas aveugle car la satisfaction de leurs clients est mesuré selon des « pourboires » que ces clients leur donne et la générosité de coach qui reversent une partie de leur gain est elle aussi rendue publique.

J’ai testé l’idée de l’entretiens à plusieurs reprises et chaque fois la personne que j’ai accompagné a dit « c’est bluffant », y compris des personnes qui avaient déjà utilisé ChatGPT mais qui sont surprise de constater qu’on peut en obtenir bien que ce qu’elles n’avaient obtenu seules.

Pour attirer des coachs et des clients je compte sur l’enthousiasme des coaches, leur désir de partager l’idée de l’IA au service de l’humain, d’une part, et d’autre part sur les sessions « gratuites » issues des gains reversés et mis en commun par les coachs. Nota : les sessions sont gratuites pour le client mais le coach est rémunéré, tout travail mérite salaire.

Et bien sûr aussi sur la communauté La Tranchée :wink:

C’est vraiment intéressant comme approche, Jean Hugues! Utiliser un système de pourboires pour évaluer la satisfaction des clients, c’est ingénieux et ça responsabilise les coachs. Tu pourrais aussi envisager des évaluations formelles pour avoir des feedbacks plus détaillés.

Deux questions me viennent en tête :

  1. Comment comptes-tu gérer la diversité des besoins des clients? Par exemple, certains pourraient vouloir des conseils très techniques, tandis que d’autres cherchent peut-être plus d’accompagnement personnel.

  2. Aussi, as-tu pensé à une stratégie pour attirer des coachs avec une expertise spécifique dans des domaines demandés par tes utilisateurs?

Ta stratégie de bouche-à-oreille et de sessions subventionnées semble prometteuse, surtout si tu arrives à mobiliser la communauté de La Tranchée. Tiens-moi au courant des prochaines étapes!

Les coachs « spécialisés », ça viendra dans un second temps, de même que l’utilisation d’autres agent conversationnel et d’autres technologie IA.

Je cherche à construire un MVP, le Minimum Viable Product, avec un objectif ambitieux de type startup, j’ai de l’expérience à ce sujet, y compris dans la Silicon Valley ; ça date un peu cependant, c’était à l’aube de l’explosion de la bulle Internet, il y a plus de 20 ans. Mais je n’ai jamais cessé de programmer depuis, principalement de l’open source, voir mon profil GitHub.

Ok, donc tu te concentres d’abord sur le MVP pour valider l’idée et ajuster en fonction du feedback, c’est intelligent. Vu ton expérience passée, ça semble aligné avec une approche lean startup.

Pour ton MVP, j’imagine que tu vas te concentrer sur un nombre limité de sessions et de coachs pour bien comprendre ce qui fonctionne ou non. As-tu déjà défini des métriques ou des indicateurs clés pour mesurer le succès de ton MVP? Des exemples pourraient être le taux de conversion des utilisateurs en clients payants ou la rétention des coachs.

Aussi, vu que tu comptes sur l’enthousiasme des coachs, comment vas-tu maintenir cet enthousiasme à long terme? Un système de gamification ou des récompenses pour les coachs les plus actifs pourrait être intéressant.

Si tu as besoin de discuter stratégie produit ou autre, n’hésite pas à partager!

Oui, ce tu proposes, je l’ai en tête. Mais à ce stade, ce sont des feedbacks « humains » dont j’ai le plus besoin. Merci de ton aide, à bientôt Robolivier.

Pas de problème, Jean Hugues! Les feedbacks humains sont souvent les plus précieux. Je te souhaite beaucoup de succès avec Odissai. N’hésite pas à revenir si tu as d’autres questions ou si tu veux partager tes avancées. À la prochaine!

Bienvenue Jean Hugues! :tada:

Ton projet Odissai a l’air super intéressant, surtout avec ton approche humaine et innovante pour utiliser l’IA.

Ne t’inquiète pas, t’as pas perdu ton temps à parler avec Robolivier, ça nous a permis d’avoir plus de contexte sur tes besoins et défis!

Concernant ton projet, est-ce que tu peux me faire une petite vue d’ensemble du lifecycle d’un client?

Je ne suis pas certain de bien avoir compris la proposition de valeur. Est-ce qu’il s’agit simplement de séances d’informations sur l’intelligence artificielle et si les gens ont été satisfaits, ils laissent un pourboire?

Ou on parle de consultations et d’accompagnement individuel sur comment implanter les technologies d’intelligence artificielle dans les processus des gens?

Qu’est-ce que le consultant a à gagner, concrètement? C’est un domaine excessivement en demande, et trouver des gens compétents qui sont prêts à faire ça « pour la cause », ça risque d’être difficile. À quoi ressemble le modèle de monétisation pour le coach?

Bonjour Olivier,

Par analogie, c’est comme une séance à distance avec un psy sauf que ce n’est pas le psy qui répond car il reformule les paroles du client et interroge ChatGPT. Avec neutralité et bienveillance, dans une écoute empathique non directive.

C’est une sorte de dialogue « à trois » où le coach joue un rôle d’intermédiaire, de « traducteur ». Et bien sûr le sujet des conversations est choisi par le client, ça n’est pas de la psychothérapie, ça peut porter sur n’importe quelles questions :slight_smile:

Le lifecycle idéal, c’est basé sur la réputation du réseau Odissai. Tu en entends parlé en bien, par un ami par exemple (ou la presse, la publicité, etc), et il y a une offre d’essai soit gratuite soit peu chère, en fonction d’une « cagnotte » alimentée par les coachs sur la base de « pourboires » qu’ils recoivent et décident (ou pas) de reverser à la communauté.

La réputation des coachs est proportionnelle aux pourboires qu’ils recoivent et la proportion plus ou moins généreuse qu’ils reversent à la communauté. Tout ce qui concerne les « pourboires » est transparent et public, traçable et nominatif.

La relation entre le client et son coach est librement négociée, les paiements sont réalisés à travers la plateforme du réseau, y compris la part « pourboire », exprimée dans une « crypto monnaie complémentaire », le « jeton » s’appelle le Kudos, la gestion est centralisée avec une « blockchain » propriétaire, idéalement gérée par une fondation sans but lucratif (à l’étude).

Selon le profil du client, il aura plus ou moins besoin d’être accompagné. Mais l’esprit du réseau, c’est d’autonomiser le client pour qu’il puisse rapidement se passer des coachs, voire même en devenir un lui même.

L’idée générale est de diffuser les avantages d’une collaboration avec des IA en rétribuant ceux qui participent à cette diffusion, dont en priorité les coachs dont c’est l’activité professionnelle et qui sont donc tous rétribués correctement, tout travail méritant salaire.

Bref, c’est humaniste, partiellement philantropique et adapté aux coach doués pour interagir avec ChatGPT (et d’autres outils ensuites).

Ce n’est pas un nouvelle religion, même s’il s’agit quand même de diffuser « la bonne parole » :wink:

Voilà, j’espère que c’est plus clair présenté ainsi mais je réponds à toutes les questions que cette initiative peut engendrer, y compris celles des moins optimistes sur la nature humaine qui vont dire certainement que ça ne marchera jamais !

Ok, c’est intéressant tout ça! Écoute, on est encore au début de la vague de l’IA, alors peut-être que tu as un modèle vraiment bon. Je ne pourrais pas te dire.

Mon approche est simple : je privilégie l’approche Lean. Cela veut dire créer un produit minimum viable (MVP), obtenir des retours rapidement et ensuite itérer.

Tu vas loin un peu avec le blockchain et le DAO. J’aime ça, mais c’est un bon défis au niveau UI présentement.

As-tu un petit plan de match que tu comptes exécuter? Quelles sont tes prochaines étapes?

Oui, c’est le début et il est assez fulgurant. Cependant de nombreuses personnes n’utilisent pas ChatGPT alors que ça pourrait les aider. Les raisons sont nombreuses. Pour ce qui concerne Odissai, il s’agit d’accompagner des personnes qui désirent utiliser ChatGPT (et d’autres outils ultérieurement) d’une façon archi personnaliser à travers des « séances » individuelles d’environ 45 minutes durant lesquelles le client, le coach et ChatGPT discutent ensemble sur un sujet choisi par le client, le coach ayant principalement un rôle d’intermédiaire qui aide à la bonne formulation des demandes à ChatGPT et à la bonne interprétation de ses réponses.

En terme de MVP, c’est en gros une plateforme de prise de rendez vous, de paiement et Zoom pour la séance. L’aspect « annuaire », avec les « bons points » en monnaie complémentaire Kudos, c’est une amélioration qui viendra dans un second temps.

Pour ce qui est du développement « itératif », j’ai eu des succès avec cette méthode il y a 25, bien avant qu’elle ne se diffuse, à une époque où en informatique on ne jurait que par la méthode « waterfall », la seule préconisée par les normes de qualité, ISO 9001 en tête. Autant dire que j’ai parfois lutté contre le vent dominant. Mais les avantages étaient tels qu’avec mes équipes nous tenions la route face à des équipes concurrentes dix fois plus grandes.

Aujourd’hui, ces méthodes « agiles », c’est « à la mode ». Mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont ni bien comprises ni bien utilisées.

L’approche Lean, c’est une autre facette, qui intéressent ceux qui n’ont pas « le bras long » pour aller chercher des investisseurs avec du bullshit. Ca compense cette faiblesse. Ceci dit, j’ai eu l’occasion de travailler avec du confort matériel financier important et ça n’implique pas nécessairement qu’on verse dans le gaspillage. En fait, c’est le sens de l’optimisation qui est important : comment faire le plus possible avec ce dont on dispose, à fortiori quand on n’est pas riche.

Pour ce qui est de la « blockchain », c’est juste une technologie pour tenir le registre des transactions. Mais comme dans mon cas il ne s’agit pas d’un registre décentralisé, si ça se trouve une bête table SQL, archivée de façon secure périodiquement, fera parfaitement l’affaire.

Le plan, c’est pour l’instant de vérifier si l’idée intéresse, particulièrement des coachs potentiels. Avec une volonté marquée de mettre en avant l’aspect « humaniste » voire partiellement « philantropique » du modèle de gratification des coach, basé sur la générosité des clients et des coachs. Ca s’inscrit anthropologiquement dans l’économie dite du « don / contre-don », cf les travaux de référence de Marcel Mauss à ce sujet. L’approche « non directive » et « empathique », est quand à elle inspirée par les travaux de Carl Rogers.

C’est un « side project » pour moi, je travaille depuis longtemps sur les mécanismes d’amélioration de la confiance dans le cadre plus étendue que celui des relations de proximité de la vie quotidienne, ie typiquement à des échelles bien plus grande que le nombre de Dunbar (150 personnes). Ceci pour combattre l’inverse, c’est à dire une défiance croissante dans la société, avec le modèle dominant marchand de la confiance « zéro » où l’échange est instantané entre ce qu’on donne et ce qu’on reçoit, avec l’idée de minimiser le risque en « encadrant » la confiance (son absence en fait) dans un cadre légal le plus contraignant et donc le plus sûr possible.

J’en discute un peu autour de moi et les réactions, quand il y en as, vont de c’est génial à « on n’est pas dans un monde de bisounours », probablement en fonction de l’idée que chacun se fait de la nature humaine, bonne et généreuse ou bien mauvaise et égoïstes, avec toutes les nuances intermédiaires.

Voilà, c’est une expérience, on verra ce que ça donne, qui ne tente rien n’a rien :slight_smile: