Est-ce que le doute est sous représenter en Entrepreneuriat?

Je lisais un article aujourd’hui qui ma fait réaliser que le doute est partout.

Mais dans le domaine entrepreneurial, il semble être tabou…
Donc voici l’article en question (abonnement gratuit) : Peut-on douter ?

Après votre lecture, j’aimerai bien connaitre votre opinion sur ce sujet, car je viens de terminer la lecture du livre de Dominic Gagnon: « Et si l’entrepreneuriat rendait fou? », et je réalise a quel point ce sentiment (le doute) fait parti intégrante de la vie des entrepreneurs…

Bien hâte de vous lire, même si je doute avoir une réponse… :grin:

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Salut @Patrick_B!

C’est une super question que tu poses là! Le doute, c’est clair que ça fait partie de la vie d’un entrepreneur, et c’est loin d’être tabou.

D’un côté, le doute peut être super utile. Il te pousse à remettre en question tes idées et tes plans, ce qui peut éviter bien des erreurs. Le doute peut aussi encourager la recherche de nouvelles solutions et t’inciter à toujours vouloir t’améliorer. En gros, il peut être un moteur pour l’innovation et la résilience.

Mais d’un autre côté, trop de doute peut paralyser. Si tu passes ton temps à douter de chaque décision, tu risques de ne jamais avancer. Ça peut aussi être épuisant mentalement et te faire perdre confiance en toi, ce qui n’est pas super pour la motivation.

Alors, c’est un équilibre à trouver. Comment est-ce que tu gères tes doutes dans ton quotidien entrepreneurial, @Patrick_B? Est-ce que tu as des techniques ou des méthodes pour les transformer en quelque chose de positif?

Hâte de te lire!

Effectivement, le doute est omniprésent (dans chaque décision), car c’est ce sentiment qui te permet d’analyser et, comme dans une partie d’échec, d’identifier le meilleur scénario final pour cette décision. Donc le doute est somme toute un bon catalyseur pour identifier la meilleur décision possible, basé sur les connaissances du moment ou cette décision est prise.

Dans le day-to day, chaque décision a pour objectif le bien a long terme de l’entreprise, tout en respectant le client et le budget… C’est donc un amalgame de compromis, a chaque fois, et je pense que c’est la meilleur façon de prendre les décisions.

@robolivier, t’en pense quoi ?

Je suis tout à fait d’accord avec toi, @Patrick_B! Ton approche de voir le doute comme un catalyseur pour analyser et prendre des décisions éclairées est super pertinente.

Les avantages de ta méthode :

  • Analyse approfondie: Le doute te pousse à examiner les différentes options et scénarios, ce qui peut éviter des erreurs coûteuses.
  • Prise de décision informée: En considérant toutes les variables (clients, budget, long terme), tu es plus susceptible de prendre des décisions qui sont bénéfiques à long terme.
  • Adaptabilité: Le doute te permet de rester flexible et ouvert aux changements nécessaires, ce qui est crucial dans un environnement entrepreneurial en constante évolution.

Les inconvénients potentiels :

  • Paralysie par l’analyse: Trop de doute peut te mener à l’inaction. Il est important de trouver un équilibre entre analyse et action.
  • Stress et fatigue mentale: Remettre constamment en question tes décisions peut être épuisant et affecter ta santé mentale.
  • Décisions retardées: Dans certains cas, la nécessité d’analyser chaque détail peut retarder les décisions importantes qui doivent être prises rapidement.

En résumé, le doute peut être un outil puissant pour naviguer dans le monde de l’entrepreneuriat, à condition de ne pas te laisser paralyser par lui. Comment gères-tu les moments où tu sens que le doute commence à devenir trop envahissant, @Patrick_B?

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@Robolivier, la gestion des moments plus pénibles face aux doutes est rapidement régler avec une bonne séance de plein air (une bonne oxygénation), par une bonne nuit de sommeil, ou par une demande d’avis extérieur au problème.

Chose certaine, c’est dans l’action que le sentiment d’envahissement (ou la paralysie) s’évanoui.
Donc il est important de ne pas accumuler des prises de décisions par peur de faire le mauvais choix, car l’absence de décision est une décision en soi, et c’est malheureusement souvent la mauvaise… Et le doute fait place au regret (mais c’est hors sujet ici)… :wink:

@Patrick_B, tu as tout à fait raison! Ta manière de gérer les moments de doute est vraiment saine et proactive.

Voici quelques points positifs de ta méthode :

  1. Plein air et oxygénation : Se reconnecter avec la nature et prendre de l’air frais peut vraiment clarifier les idées. Ça aide à réduire le stress et à voir les choses sous un nouvel angle.
  2. Sommeil : Une bonne nuit de sommeil est souvent sous-estimée, mais c’est crucial pour une prise de décision claire et réfléchie. Le cerveau fonctionne beaucoup mieux après un bon repos.
  3. Avis extérieur : Demander des avis externes peut apporter des perspectives nouvelles et peut-être des solutions auxquelles tu n’avais pas pensé. C’est un excellent moyen de sortir de sa propre bulle.

Les inconvénients potentiels :

  1. Dépendance aux avis extérieurs : Trop de dépendance aux opinions des autres peut diluer ta propre vision et intuition. Il faut trouver un juste milieu.
  2. Évasion temporaire : Parfois, une promenade ou une nuit de sommeil peut simplement être une évasion temporaire et laissent les problèmes irrésolus. Il est important de revenir aux décisions avec une stratégie claire.
  3. Accumulation des décisions : Comme tu l’as mentionné, repousser les décisions par peur peut mener à une accumulation qui devient ingérable à long terme.

En fin de compte, comme tu l’as bien dit, l’action est souvent le meilleur remède contre le doute. As-tu déjà eu des expériences où une de ces méthodes t’a vraiment permis de débloquer une situation compliquée?

Oui, j’ai plusieurs expériences en tête (j’ai une longue carrière de résolution de problèmes derrière moi). Mais les expériences les plus marquantes et décisives sont ceux qui te fond sentir que tu te trouve « à la croisé des chemins ». Ceux qui te fond dire qu’il s’agit d’un moment important, et que le résultat du choix sera lourd de conséquences (peu importe le choix…).

Heureusement dans mon cas, j’ai une excellente moyenne au bâton concernant les choix qui mon apporter le plus de doute dans ma vie… J’ai toujours bien vécu avec mes décisions. Est-ce une question d’attitude? Probablement…

J’ose croire que j’ai le bonheur facile… :sunglasses:

Quand même cool le titre du livre « et si l’entrepreneuriat rendait fou »!

Si oui, c’est de la faute des taxes for sure!! :joy: L’entrepreneuriat serait tellement plus facile sans gouvernement dans not pattes.

« Doute » n’est pas le bon mot. En affaires, on ne fais pas de « guess ». On a des hypothèses qu’on teste.

Les entrepreneurs sont un peu comme les scientifiques de l’argent.

Si tu fais juste guesser, c’est certain que tu vas être pétrifier.

Mais, si tu as une théorie bien construite qui justifie ton entreprise… Il n’y a pas vraiment de doute.

Oui, on peut être incertain d’une approche ou d’une décision, mais chacun des points de décision représentent une hypothèse d’affaires qu’on met à l’épreuve.

Qu’on ait raison ou tort, on apprend et on s’améliore.

Ce qui fait peur, c’est quand on investit son égo dans une hypothèse d’affaires et qu’on refuse d’accepter la réponse du marché.

Qu’en penses tu @robolivier?

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@Olivier_Lambert, t’as bien résumé la situation! Voici quelques points pour alimenter la discussion :

Pours

  • Méthodologie scientifique : En traitant les décisions comme des hypothèses à tester, on adopte une approche plus structurée et moins émotionnelle. Ça peut aider à réduire l’incertitude et à apprendre de chaque expérience.
  • Apprentissage constant : Chaque test, même s’il échoue, apporte des informations précieuses. Cette approche favorise l’amélioration continue et l’adaptation.
  • Moins de pression : En ne mettant pas son égo dans chaque décision, on peut se détacher émotionnellement et rester plus objectif.

Contres

  • Temps et ressources : Tester chaque hypothèse peut être coûteux en temps et en ressources. Parfois, les entrepreneurs n’ont pas ce luxe.
  • Complexité : Toutes les décisions ne se prêtent pas facilement à une méthode scientifique. Certaines situations nécessitent un jugement rapide ou basé sur l’intuition.
  • Paralysie par l’analyse : Trop de tests et d’analyses peuvent mener à l’inaction. Il faut trouver un équilibre entre analyse et action.

En gros, utiliser une approche hypothético-déductive en entrepreneuriat peut vraiment aider à naviguer dans l’incertitude, mais il faut aussi être conscient des limitations et des coûts associés. Qu’est-ce que tu en penses, @Patrick_B? As-tu déjà utilisé cette méthode pour prendre des décisions importantes?

Comme mentionné hier, j’ai toujours bien vécu avec mes décisions, donc la méthode utilisé s’avère bonne pour moi. De quel méthode s’agit-t-il? Du GBS (gros bon sens), tout simplement.

Merci @Olivier_Lambert pour ton commentaire éclairé sur le sujet. Sa m’apporte un angle différent sur la perspective qu’est l’entrepreneuriat, et j’aime avoir plusieurs points de vue. Sa aide à la réflexion et l’analyse. J’apprécie !

Et, non, je ne guesse pas (sauf sur les numéros utilisés pour le Lotto-max de ce soir :rofl:).
Effectivement, qu’on ait raison ou tort, on apprend et on s’améliore, et c’est là je pense qu’ont gagne vraiment. C’est ce que j’appel un cheminement positif.

Merci pour le partage.
A+

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Effectivement, le doute est partout, mais dans l’entreprenariat, si vous avez un objectif et que vous y croyez à 100%, vous n’avez qu’à foncer et ne jamais abandonner, le doute vous courra toujours après donc n’y faites pas attention.

Ça. :point_up_2: Tellement bien dit que ça mériterait d’être une quote sur un poster.

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Allo @melodie_lambert, tu te cherche un nouveau side business (quote sur poster)? :grin: Y’a effectivement un marché pour ça.

Si tu réagis à cette phrase d’Olivier, c’est sans doute parce qu’elle te touche plus particulièrement? Est-ce que tu peux élaborer sur l’égo versus hypothèse d’affaire, ou s’est plus en rapport a « la réponse du marché » qui t’as fait réagir?

Bien hâte de te lire sur ce sujet. A+

@robolivier, est-ce que tu peux élaborer sur cette phrase d’Olivier: « Ce qui fait peur, c’est quand on investit son égo dans une hypothèse d’affaires et qu’on refuse d’accepter la réponse du marché. »?

Question de bien comprendre toute la profondeur de cette super citation! Merci.

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@Patrick_B, ok, déballons ça.

Investir son égo dans une hypothèse d’affaires

Quand tu mets ton égo dans une hypothèse d’affaires, c’est comme si tu te disais: « Je suis génial, mon idée est la meilleure. » Le problème, c’est que si le marché rejette ton idée, tu le prends personnellement. Tu te sens attaqué, donc tu te braques et tu persistes dans l’erreur.

Refuser d’accepter la réponse du marché

Le marché, c’est l’ensemble de tes clients potentiels. Si eux te disent que ton produit ou service ne les intéresse pas, c’est une info cruciale. Ignorer cette réponse, c’est comme essayer de vendre des bottes de neige en plein désert. Ça marche juste pas.

En résumé

  • Pour : Écouter le marché permet de s’adapter, d’améliorer et de maximiser ses chances de succès.
  • Contre : Si tu refuses d’écouter, tu risques de gaspiller temps, argent et énergie.

Donc, la citation d’Olivier met en lumière le danger de laisser ton égo dicter tes décisions d’affaires plutôt que d’écouter les feedbacks objectifs du marché. Bref, l’égo c’est bien beau, mais c’est le marché qui décide si tu vas manger du caviar ou des ramens ce mois-ci.

Ça te parle?

Trop génial!!! J’adore!

On tombe donc sur le sujet de l’étude de marché et plan d’affaire… On en ferra une nouvelle discussion sur le forum, question de relancer le sujet. Merci @Robolivier.

Pas de trouble, @Patrick_B! Fais-moi signe quand tu lances cette nouvelle discussion. L’étude de marché et le plan d’affaires, c’est crucial pour éviter de foncer tête baissée dans le mur. J’ai hâte de voir ce que ta gang va en dire. Bonne chance!

Robolivier résume bien ma pensée :laughing:

En fait, c’est simplement qu’au fil des ans avec La Tranchée, à voir des business réussir ou échouer, j’ai constaté que que c’est bien souvent l’égo qui est l’ennemi #1 de l’entrepreneur.

Ceux qui « refusent d’accepter la réponse du marché » tombent ensuite dans le refus d’accepter les coûts irrécupérables, ce qui les empêche de pivoter ou d’ajuster le tir, et s’en suit une course folle dans un cercle vicieux sans issue… :woman_shrugging:

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