Contrats et bénévoles font-ils bon ménage?

Le titre résume bien mon questionnement, en fait je suis copropriétaire du site Jeux.ca, pour lequel on produit régulièrement du contenu sur les jeux en général (jeux de société, jeux de rôle et jeux vidéo).

Récemment, on s’est fait approché par des organismes qui aimeraient utiliser notre contenu à des fins éducatifs (c’est très flatteur), mais pour que le tout soit dans les règles, on doit s’assurer que l’entité Jeux.ca soit en possession de tout le contenu.

C’est là que ça devient plutôt corsé… On a recruté plusieurs personnes pour rédiger ledit contenu, des gens qui se sont engagés en parole à rédigé le tout sans tracas et qui le font très bien depuis plus d’un mois. Alors on trouve ça un peu “harsh” de leur arriver avec un contrat en pleine face et leur dire que tout leur contenu nous appartient. Ce sont tous des bénévoles compte tenu que le site ne fait pas encore de revenu (on est tout jeune encore), mais on a l’intention de les compenser monétairement à la seconde où le site a une entrée d’argent constante.

On veut vraiment avoir une approche humaine et on veut pas les bloquer dans leur développement, mais d’un autre côté, on veut pas se mettre des batons dans les roues en étant “trop gentils”…

Comment est-ce qu’on peut amener ça à nos contributeurs, sans trop leur faire peur? :confounded:

Citation de mon mentor :

Si c’est bon pour pitou, c’est bon pour minou

Désolé, je n’ai pas la source originale mais mon guess c’est que c’est un des apôtres.

Ce que ça veut dire c’est qu’un contrat doit protéger les deux bords. Si le contrat est à sens unique, ce n’est pas bon pour vous ni pour eux et ça va leur faire peur. Exemple, si le contrat est du type “tout ce que vous écrivez devient une propriété intellectuelle de jeux.ca” mais qu’il y a aucune mention de l’argent que vous allez leur donner, c’est un contrat à sens unique qui est bon pour pitou mais pas pour minou.

Dans une relation d’affaire, faut que les questions d’argent soient claires du départ. C’est le fun quand les choses vont bien, quand vous avez des visiteurs et des bons commentaires mais ça vient un autre game quand il y a de l’argent en jeux (je tombe dans le champ lexical du jeux mais c’est involontaire de ma part). Si vous commencez à faire de l’argent et que vos décisions monétaires se prennent sur un coup de dé (celui-là est volontaire), vous n’allez pas passer go et réclamer 200$ (volontaire). Toutes les échelles que vous avez monté vers votre succès risquent vous ramener à la case départ quand vous allez pogner un serpent (encore volontaire, maintenant j’arrête).

On a souvent tendance à penser que “signer un contrat” veut dire “je vous fais pas confiance”. La réalité c’est que ça veut dire “je veux qu’on bâtisse une relation de confiance, voici ce à quoi je m’engage et ce que je vous demande en retour”.

Si quelqu’un ne veut pas signer le contrat, c’est un red flag et vous devriez arrêter de le faire contribuer à votre site et retirer ses articles.

Tant que vous êtes en démarrage, pas nécessaire de faire signer un contrat béton écrit par des avocats. Regardez un peu sur Internet et vous allez trouver quelques exemples (ou mieux encore, peut-être quelqu’un ici pourrait vous envoyer le contrat qu’il fait signer à ses contributeurs). La journée que vous allez faire plus d’argent, ça sera une bonne idée de rencontrer un avocat qui va se baser sur ce que vous avez déjà et rendre ça plus solide.

En résumé, l’important, c’est d’avoir une bonne relation de confiance, le contrat est seulement un papier qui officialise cette confiance. Aucun contrat ne vous protège vraiment contre une couleuvre (surnom affectueux pour les crosseurs).

Avez-vous pensé à quand et comment vous allez “compenser monétairement” les contributeurs?

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C’est exactement la vision qu’on a en ce moment, on veut que ces contributeurs-là se sentent à l’aise d’écrire pour la plateforme, mais on veut aussi s’assurer qu’ils ne réutilisent pas ce contenu ailleurs, spécialement si on a obtenu des informations privilégiées.

Pour ce qui est de la compensation monétaire, le meilleur exemple que je peux donner est advenant le cas où une entreprise demandé d’avoir une pièce de contenu sponsorisé, on chargera donc un montant X à l’entreprise en question, puis on donnera X*0.Y à un contributeur qui se portera volontaire pour rédiger le contenu ou un contributeur choisi par l’entreprise en question.

J’adore la citation :laughing:

Mais il y a des avantages à publier sur ton site… Le lien pour le référencement, la visibilité, etc. C’est pas la fin du monde mais les guest bloggers savent dans quoi ils s’embarquent.

Tu peux dire qu’ils peuvent ré-utiliser leur contenu ailleurs tant qu’ils ont une balise rel-canonical qui pointe vers l’article sur ton site!

100% d’accord pour le canonical, ce sera fort probablement un apprentissage pour eux, compte tenu qu’ils sont plutôt néophytes, mais c’est faisable.

J’ai fait des recherches aujourd’hui et j’ai trouvé des trucs intéressants par rapport aux droits d’auteur:

Cette protection est toutefois conditionnelle à ce que l’œuvre soit originale et qu’elle soit fixée sur un support. Le droit d’auteur ne protège donc pas les idées mais bien leur expression.

Donc si je comprends bien, c’est le billet en soi, se trouvant sur Jeux.ca, qui est protégé par les droits d’auteur, car c’est le produit de l’auteur, et non le sujet de publication. Un “repost” demandrait donc en effet une manipulation ou une permission spéciale.

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Exactement! Il peut citer son travail original, mais pas le republier au complet. Il peut exprimer son idée d’une façon différente ausi, tant que le contenu est suffisamment différent. Probablement qu’il existe des barèmes de ce qui constitue “suffisamment”, mais je ne suis pas un avocat :sweat_smile:

Je suis pas avocat non plus mais la programmation (mon métier) est aussi soumises aux droits d’auteur. Ce que j’en sais c’est que les droits restent à l’auteur (dans ce cas, tes collaborateurs) donc c’est jeux.ca qui doit “demander” les droits à très collaborateurs, non le contraire. Donc, tu devrais avoir une clause “tout ce qui est créé par (nom du collaborateur) devient une propriété de jeux.ça”. Je n’ai pas la bonne formulation parce que je n’ai pas l’exemple avec moi mais c’est quelque chose que je dois signer pour la plupart de mes contrats. Sinon, le code que j’écris reste ma propriété par défaut, même si le client ma payé pour l’écrire.

Un avocat m’a déjà dit " si c’est pas écrit, c’est moins compliqué "alors tu pourrais aussi simplement pas embarquer dans les contrats et espérer pour le mieux!

Oui si tu as des échanges courriels que tu conserves avec tes collaborateurs dans lesquels tu as une entente écrite très claire, je ne crois pas que ça cause problème.

Tu pourrais simplement leur envoyer une liste de règlements pour la rédaction d’articles en comprenant cette clause et leur dire que s’ils veulent publier sur ton site ils acceptent ces règlements et s’engagent à les respecter.

Là où un contrat est plus pertinent c’est quand tu prévois une pénalité à l’avance, genre 200$ par article republié ailleurs ou ce gerne de choses. Qui, selon moi, est un peu trop intense pour tes besoins :stuck_out_tongue:

@Axxurge, où en es-tu sur ce sujet?

On est entré en contact avec un cabinet d’avocat, autant pour nos besoins d’affaires que pour nos contributeurs, on a eu vent que dès que le projet touche du financement, ça “change la game” pas mal…

On attends le retour de notre représentant pour prendre 1-2h de consultation au niveau des contrats, on veut vraiment pas se planter et il semblerait que ce type de journalisme est particulièrement “touchy”.

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