Bravo Olivier d’avoir le courage de tes opinions. Il faut que les plus intelligents d’entre nous prennent la place qu’on a laissé aux cancres depuis une dizaine d’années.
Ceci dit, ton article est très lourd de références et d’idées. Quel travail de réflexion!
Je ne peux vraiment répondre à ta question, à savoir ce que je ferais si je détenais le pouvoir absolu pendant 24 heures, car je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse. De plus, la société est trop complexe pour remettre le pouvoir entre les mains d’une seule personne. C’est la raison pour laquelle les régimes totalitaires se terminent mal. La complexité du monde finit par les rattraper.
Cela dit, et si j’ose une idée, ce qui me vient en tête très rapidement, c’est de créer une commission de travail transpartisane qui aurait le mandat suivant :
- Déterminer une vision commune d’une société saine et heureuse, et de l’avenir que l’on veut créer.
- Déterminer les enjeux petits et grands auxquels nous sommes confrontés comme société, et ensuite déterminer les moyens d’y faire face.
- Déterminer les problèmes les plus criants de la société et trouver une façon de s’y attaquer en se donnant tous les moyens d’y arriver.
- Déterminer notre rôle que l’on veut jouer au sein de la communauté globale.
Cependant, il faudra garder en tête les critères suivants :
- Redistribuer les pouvoirs équitablement entre les acteurs suivants : la gouvernance, les entreprises et les travailleurs (le peuple).
- Tenir compte des facteurs humains, économiques et environnementaux en leur donnant leur juste part.
- Cesser de penser à court terme en étant capable de se projeter dans les 100 prochaines années.
- S’assurer que les objectifs de cette commission soient révisés et adaptés régulièrement, et soient reconduits d’élection en élection.
Mais plus déterminant encore, il faudra que tous les gouvernements, présents et futurs, aient l’obligation de mettre en place les solutions de cette commission transpartisane.
Le problème actuel de la société résulte d’une accumulation de pouvoir et de richesses entre la gouvernance et les grosses entreprises au détriment des petites entreprises et des travailleurs (du peuple).
Et à la gouvernance, j’ajoute les syndicats qui prennent trop de pouvoir au détriment des entreprises. En ce sens, les syndicats n’aident plus la société. Ils font maintenant partie de cette élite au pouvoir qui agit au nom de leurs propres intérêts.
Cependant, je ne les éliminerais pas, car pas de syndicats, le patronat deviendrait impitoyable. Vous oubliez l’ère industrielle avec ses 12 heures de travail par jour pendant 6 jours (heureusement, le christianisme imposait le jour du Seigneur) et dans des conditions effroyables. Ça me faire rire quand on parle d’éliminer les syndicats. On oublie trop souvent qu’un pouvoir sans contre-pouvoir apporte son lot d’abus. On oublie surtout l’histoire. Ce qu’il faut, c’est d’équilibrer le pouvoir quel qu’il soit.
De plus, c’est comme ça présentement dans les pays en développement. Les travailleurs vivent dans des conditions inhumaines. Un peu de syndicat leur ferait beaucoup de bien. Alors cessons de blâmer les syndicats pour tous les maux de notre société. Blâmons surtout les humains qui remettent constamment leur pouvoir entre les mains des autres, que ce soient les gouvernements, les chefs d’entreprise ou les syndicats.
Finalement, comme tu te permets de rêver d’un système basé sur le bitcoin (il faudra me convaincre un peu plus) et d’un système politique totalement transparent (j’en suis convaincue), je me permets de rêver à un système politique sans partisanerie où le critère de gouvernance serait déterminé par l’épanouissement humain, économique, environnemental et scientifique de la société.
Il faudrait donc revoir la philosophie gauche/droite des partis politiques en misant sur le meilleur leader qui serait le plus capable de faire grandir notre société.
En continuant de rêver, j’enlèverais du pouvoir aux :
• Big Pharma de ce monde,
• Big Ag (agriculture, genre Mosanto)
• GAFAM et autres monstres de la Silicone Valley.
Il ne s’agit pas de les éliminer, mais de les rendre imputables et transparents, tout en leur enlevant la capacité de nous empoisonner.
Bon, j’arrête là.