Es-tu né pour un petit pain?

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Je vais commencer ce texte par un disclaimer pour mettre deux-trois petites choses au clair dès le début. Primo, ceci n’est pas une thèse “scientifique”, mais plutôt un texte d’opinion qui s’appuie sur des faits historiques. Tu peux donc t’attendre à avoir mon avis sur quelques sujets controversés (ne fais pas trop le saut!). Deuxio, dans ce texte je vais souvent employer le terme “les Québécois”, pour désigner les “Québécois d’origine canadienne-française” puisque ce texte est une réflexion sur une problématique qui était, à l’origine, propre aux “Canadiens français” des deux-cent-quelques dernières années. Ça ne veut en aucun cas dire que je considère que les Québécois de diverses origines ne sont pas de “vrais Québécois”, simplement que l’identité québécoise a beaucoup évolué et que j’utiliserai ce terme plutôt dans son sens historique que moderne. Ceci étant dit… Il y a un dicton qui dit que les Québécois sont nés pour un petit pain. D’où provient cette croyance, a-t-elle déjà été vraie et, surtout, s’applique-t-elle de nos jours? “Être né pour un petit pain” Fig., fam. pour traduire une attitude de résignation, l’acceptation de sa condition modeste, la fatalité d’un destin sans horizon. Au Québec, à notre époque, je pense qu’on peut s’entendre pour dire que l’expression “les Québécois sont nés pour un petit pain” est arriérée. On a assez de vedettes qui sont passées à l’international, d’entreprises florissantes et de scientifiques novateurs pour savoir que notre statut de Québécois n’empêche ni le succès ni la richesse. Le problème, c’est que même si notre côté rationnel réfute l’idée que les Québécois sont nés pour un petit pain, notre subconscient n’est pas nécessairement de cet avis. On évolue tous dans une société qui nous transmet un système de croyances, que ce soit au niveau de la spiritualité, de la sexualité, des rôles…