Ma vie sur le marché du travail a commencé très jeune. Je voulais plein de choses, et l’allocation que mes parents me donnaient ne me suffisait pas. Mon père m’a appris la valeur de l’argent dès mon jeune âge. À huit ans, je cirais ses chaussures et lorsque je trouvais que ça ne payait pas assez, j’ai eu un circuit de livreur de journaux pour quelques années. Ensuite j’ai connu la restauration, à une époque où ce n’était pas le domaine “branché” que ça l’est aujourd’hui. Mon père, qui était journaliste de formation et avait fondé son entreprise de relations publiques, Mass Media Ltée., a décidé de se tremper dans le monde de la restauration.
En 1967, l’année d’Expo 67, il trouve un local dans le Vieux-Montréal, avant que le « Vieux » soit le quartier branché que l’on connait aujourd’hui, sur la rue St-Paul, entre le Marché Bonsecours et la Place Jacques Cartier. C’est là qu’il plante le premier clou (ben pas lui, il ne savait pas planté un clou) et quelques longs mois plus tard, en 1968 (tu parles de timing) il ouvre le restaurant Guinguette, Les Trois… le nom, (ceci sera le premier bloc de la base de ma formation dans le monde de la vente et marketing) sera un point de désaccord (pas bien grave je t’avoue, mon père était mon idole) entre lui et moi, puisque déjà à mon jeune âge de 13 ans, je pense que j’avais le flaire pour le marketing…mais il s’avère que lui aussi l’avait! L’idée du nom, venait du symbole d’origine asiatique des trois singes sages. Un ne voit pas, un ne parle pas, un n’entend pas.
Pour la petite histoire, il voulait originalement appeler le restaurant Les Trois Singes. Avec une image de ces trois créatures faisant tout le contraire, c’est à dire, le premier voit tout, le deuxième dit tout (mon père disait « he spills the works ») et le troisième entend tout! Yes! J’aimais bien le concept!
Voilà qu’à quelques jours de l’ouverture du restaurant, mon père décide de définir le style de l’établissement; genre, cantine? bistro? café? show bar? cuisine haut de gamme? non, non, une guinguette!!!
En '68, si Google avait existé, j’aurais cliqué et trouvé ceci: “guirlandes, accordéon et parquet de bal, cuisine de tradition”.
Mais, mon père était mon Google, et il l’a assez bien défini. Pour moi c’était quand même flou. Ensuite pour briser mon rêve d’une affiche claire annonçant le concept sur l’enseigne, les menus, les cartes d’affaires de notre restaurant, Les Trois Singes et leur image, mon père, avant-gardiste, a annoncé: "ce sera le mot “Guinguette” en haut avec l’image des trois singes au centre, et les mots “Les Trois” en dessous.
Bien évidemment, nos clients rentraient et prononçaient le nom à l’envers…Les Trois Guinguettes…quoi??? Et mon père de dire… « non, non monsieur, madame c’est Guinguette Les Trois », quoi??? « c’est pas mieux » me disais-je, haut de mes 13 ans! Et voilà, ma première leçon de marketing: SOYEZ CLAIR, sinon on peut massacrer votre concept et vous pouvez passer un temps fou à corriger, expliquer, acquiescé, puisque comme qu’on dit, le client a toujours raison!
Le restaurant, avec cuisine de gastronomie française a ouvert donc en 1968. Avec accordéoniste se faufilant entre les tables, les serveurs qui préparaient des plats et flambés sur guéridon, c’était le spectacle extravagant des années ’60 et antérieures qui se déroulait devant les yeux des clients. Bien des établissements à l’époque ont eu un grand succès avec cette manière de faire, mais aujourd’hui, ça s’est démodé.
Mon père, né d’une mère Sicilienne, aimait la cuisine italienne, et il n’était pas satisfait avec son restaurant français uniquement. Avec une expérience entrepreneuriale et un homme passionné (dans tout), il décida d’ouvrir à l’étage au-dessus, Ristorante Bacco, (Bacchus le Dieu du Vino) un restaurant avant-gardiste avec cuisine ouverte, pas de “Pizz”, pas de “Spaghette”, non non, sur le menu “La Partita di Caccia” La Partie de Chasse, un plat délicieux de viandes variées qui coutait dans le temps, environ 18$. Les touristes américains qui débarquaient de l’autobus de “tourisse” criaient scandale! « Where’s the pizza, I can’t find Spaghetti and Meatballs on the menu!" “Oh no Honey, the chef is touching the food with his hands!”
Alors, on a acquiescé encore en changeant le menu et en fermant la cuisine.
Le restaurant a fermé en 1976, l’année des olympiques à Montréal.
Aujourd’hui, c’est un autre propriétaire et ça s’appelle, L’usine du Spaghetti. Les portraits des fameux Trois Singes sont toujours accrochés dans la place!
Et la Place Dickens, que mon père a nommé, une des salles mythiques du restaurant est toujours pareille. Nommé après Charles Dickens, le plus fameux et grand romancier de l’époque victorienne, qui a déjà séjourné au célèbre Hôtel Rasco en 1842. C’était la bâtisse voisine de nos restaurants.
Je disais que c’est comme ça que j’ai commencé ma vie sur le marché du travail, en fait j’ai commencé l’été suivant “the summer of '69”, mon travail: technicien au ménage, responsable de la poussière, chargé de l’éclat de la porcelaine dans les toilettes! Les weekends, pendant l’année scolaire, et l’été suivant busboy, et l’été et les années suivantes, waiter, barman, aide-cuisinier, assistant gérant.
Par la suite, j’ai travaillé 35 ans comme employé de quelques-unes des plus grandes entreprises de vins et spiritueux au monde, United Distillers Group, Guinness, UDV, Diageo et Boisset La Famille des Grands Vins. Débutant ma carrière dans la vente (comme représentant) ensuite comme directeur ventes et marketing pour le Canada, en charge d’une trentaine d’agences représentant les marques de vins de la France et de la Californie. Mon expérience m’a permis de participer comme chef de la coordination du plus grand succès de lancement d’une marque de vin au LCBO, le plus grand monopole détaillant de vins et spiritueux au monde. Pour lequel, l’entreprise et moi avons gagné plusieurs trophées de reconnaissance. J’ai participé à d’autres grands succès avec les autres monopoles du Canada, de la Colombie-Britannique jusqu’à l’Île-du-Prince-Edward, en passant par la SAQ, le plus grand acheteur de vins français au monde.
Un jour, je me suis dit, pourquoi pas mettre mes talents à l’œuvre pour moi? L’esprit entrepreneuriale de mon père venait de se transmettre quelques 40 ans plus tard!
Les années suivantes, je me suis lancé à travailler dans la rénovation, une autre de mes passions, mais mon corps ne voulait pas suivre.
Alors avec ma conjointe Naturopathe, Colombe Gauvin, nous nous sommes associés pour fonder un commerce en ligne : Syner G Suppléments . Notre nom: Syner G (G prononcé “gie”) pour des conseils et produits en Synergie. Syner G, puisque le nom de notre Naturopathe et fondatrice commence avec un “G”, Gauvin, Colombe. La marque Syner G se distingue par des vitamines et suppléments alimentaires haut de gamme, toute en synergie, formulés par une Naturopathe ayant comme objectif : votre plus grand bien être !
Notre magasin en ligne Syner G Suppléments rend l’expérience client facile, pratique et efficace, tout en offrant des grandes économies. https://synergsupplements.com
Nous sommes en train de se lancer dans une autre aventure avec des appareils haut de gamme pour le traitement de l’eau à consommer : https://kangenquebec.com
Et, comme je suis un gars passionné comme mon papa l’était, je planifie lancer mon autre entreprise de transformation d’objets recyclés en objets utiles et uniques. Le nom: Le Dépôt du Recyclé, The Upcycle Depot! Bientôt sur le web…Coming soon…
Et, plus de cinquante ans plus tard, ma vie sur le marché du travail continu, à mon plus grand bonheur.
Sur La Tranchée: Je suis venu trouver une communauté d’entrepreneurs, des idées, des astuces et de partager les miens.
Je suis intéressé par des nouvelles méthodes de travail, par la production et les techniques vidéo pour promouvoir mes entreprises.
Mes 3 activités non reliées au boulot: bricolage, musique, vin.
Sites web:
https://frxmoney.com
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Au plaisir de vous lire et de vous côtoyer!
David